Le public est le véritable protagoniste de l’exposition.
Il est invité à l’appréhender de manière active, sensorielle et tactile, à la visiter sans chaussures, à inscrire sur l’un des murs ses propres réflexions et/ou citations sur les livres et la lecture, à emporter l’un ou l’autre des livres qui jonchent le sol, ou simplement à contempler les œuvres d’art installées sur le périmètre de l’espace de manière à leur laisser la vedette.
Ces sculptures intitulées homo libri – ce que je lis me construit, sont constituées de livres récupérés du rebut. Une seconde vie leur est ainsi donnée : libérés de leur condition littéraire, ces écrits sont transmutés en arts visuels.
Le public se libérera-t-il, ne serait-ce que temporairement de ses habitudes affectives et culturelles, en acceptant d’enlever ses chaussures et de marcher sur les livres ? Qu’en est-il du sentiment de transgression ? Qu’en est-il des conventions invariablement liées à la géographie, à la culture ? Qu’en est-il d’aller dans un espace public sans chaussures en Occident ? Qu’en est-il de notre comportement face à l’adversité ?
Qu’en est-il de l’être et du paraître ?
Dé-livrés ?
installation in one whole space
books, people
various dimensions
2006
Kulturhuef (LU)